Coaching Professionnel Bordeaux

Tremblement de terre !! notre agilité cognitive est dépendante des émotions

Vous connaissez la notion de QI ?! Mais connaissez vous celle de QE, le quotient émotionnel ?

Peut être en avez vous entendu parler. Peut être même que vous avez déjà essayé de passer un test d'évaluation.

Vu de l'extérieur, cela peut sembler être une nouvelle marotte à la mode pour illuminés. Ceux qui cherchent à faire dans la surenchère de bienveillance et de sensiblerie humaniste.

Il faut reconnaître que certains se l'approprient et l'affichent de façons caricaturale. On peut avancer quelques hypothèses de charlataneries parfois mais le sujet de cet article n'est pas de débattre de la qualité et de l'opportunité des tests de QE. Le sujet est de discuter de l'intelligence émotionnelle elle même.

En effet, de nombreuses recherches ont démontré que nous n'avons pas la capacité d'être réellement multitâches. D'autant plus quand les tâches se ressemblent et mobilisent les mêmes parties du cerveau. Nous ne faisons que basculer d'une tâche à l'autre. Et c'est précisément lors de l’enchaînement rapide de tâches que notre intelligence émotionnelle intervient le plus. En effet, selon Antonio Damasio ("L'erreur de Descartes"; Odile Jacob) nos émotions guident nos décisions via les marqueurs somatiques afin de pré trier les informations. Sans cela notre cerveau serait saturé d'informations à traiter rendant impossible la prise de décision. Dans le feu de l'action c'est aussi cela qui peut nous amener à prendre des décisions a priori "en dépit du bon sens" parfois.

En triant par comparaison les sensations plus ou moins positives associées aux évènements pris en compte, les marqueurs somatiques opèrent une sélection laissant à l'appréciation de la réflexion les éléments trop fins à classifier.

Parfois associée à de l'inconscient, la prise en compte des marqueurs somatiques est un excellent levier de préparation. Voyez les athlètes qui s’entraînent en répétant moult fois leurs techniques gestuelles pour s' exécuter automatiquement le jour j. Ils sont en recherche de sensations facilement repérables à même de les guider vers la performance lors de la compétition.

Lors d'un parcours de coaching, on va faire de même. Peu importe où se loge cette mémoire somatique, qu'elle soit d'essence mystique ou biologique, qu'elle nécessite une routine ésotérique ou concrète.

  • Dans un premier temps, le coach va s'appuyer dessus. Il va amener le coaché à faire le ménage dans ses critères d'évaluation y compris ses marqueurs somatiques. Il pourra ainsi bien définir son objectif, mieux apprécier son point de départ ainsi que le chemin qui les sépare.
  • Dans un deuxième temps, on va utiliser ce levier afin d'ancrer des sensations positives à même d'aider à faire face aux difficultés. Le coaché n'est plus seul face à sa conscience et ses doutes. Il n'est plus soumis aux biais cognitifs inhérents à tout un chacun. Il met tout sur le papier et peut raisonner le plus objectivement possible. Il peut se préparer en toute sérénité à ses échéances.

Une fois de plus le coaching n'est ni magique, ni scientifique, c'est juste une pratique professionnelle empirique qui aide les personnes accompagnées à mieux définir leurs objectifs et maximiser leurs chances de les atteindre. Mais ça vous le saviez déjà.